Presents

Harold Feist

Intro

Introduction

1992
1992

In 1996, 937 works by the Toronto abstract painter Harold Feist entered the Art Gallery of Algoma’s collection. It was in some ways an unusual acquisition, not least for its size.

Feist was a successful artist with a retrospective exhibition under his belt, a career milestone that had toured to six galleries, but not the AGA. And he had no obvious connection to Algoma outside the gallery—no childhood memories, no adult anchors.

The gift seems to have been initiated by the artist himself, though whatever Feist’s connections to the listed donors were, they left no trace in either his of the gallery’s records. A few years before, Feist himself had gifted the gallery three of his paintings, and perhaps that was enough. The works found a home, and for nearly thirty years they sat quietly in their drawers, waiting. When they were finally digitized in the summer of 2023, two years after Feist’s death, what they revealed was a visual history of an artist’s self-discovery, the evolution of a distinctive and sustaining style.

En 1996, le musée des beaux-arts d’Algoma (Art Gallery of Algoma) faisait l’acquisition de 937 œuvres du peintre abstrait torontois Harold Feist. À certains égards, il s’agissait d’un événement plutôt inhabituel, ne serait-ce qu’en raison de l’ampleur de la collection.

Artiste accompli et apprécié, Harold Feist avait déjà présenté une exposition rétrospective, ce qui constitue une étape importante dans la carrière d’un artiste. Cette exposition avait fait l’objet d’une tournée qui s’était arrêtée à six différents endroits, mais pas à l’Art Gallery of Algoma (AGA). En outre, rien ne semblait rattacher cet artiste à Algoma, mis à part le musée. Il n’y avait pas conservé de souvenirs d’enfance, et n’y comptait pas non plus de points d’ancrage en tant qu’adulte.

C’est l’artiste lui-même qui semble avoir pris l’initiative de ce don et, quels que soient les liens que Feist entretenait avec les donateurs mentionnés, ces derniers n’ont laissé aucune trace de leurs liens avec l’artiste dans ses archives ou dans celles du musée. Quelques années auparavant, Feist avait lui-même fait don au musée de trois de ses tableaux, ce qui aurait pu suffire. Ces œuvres avaient trouvé où loger et, pendant près de trente ans, étaient patiemment restées dans leur tiroir. Quand on les a finalement numérisées à l’été 2023, deux ans après la mort de Feist, elles ont révélé visuellement le cheminement de la découverte de soi d’un artiste, soit l’évolution d’un style distinctif et durable.